Album 3: la guerre de 1939-1945
La guerre de 39-45 représente un point d'aboutissement de la propagande politique,
tant parce que tous les pays utilisent l'image comme moyen de propagande que parce
que cette propagande représente un subtil équilibre entre la séduction
et la terreur, entre la propagande soft à base de sourires et de mains tendues
de l'occupant et la propagande hard qui exalte la puissance, appelle à la
résistance ou veut terroriser les populations vaincues pour les amener à
admettre l'inéluctable.
1 La propagande politique en France
Pendant la "drôle de guerre" les mageries traditionnelles de mobilisation fleurissent sur les murs. On exalte l'"école marraine du combattant " et on invite à se méfier des oreilles indiscrètes.
Après l'armistice, l'opposition entre l'image de Pétain qui veut incarner la paix et le rassemblement et le manifeste de résistance du 18 juin 1940 du Général de Gaulle , lequel comme on sait fut très peu diffusé, ne rend qu'imparfaitement compte de la situation d'un pays qui va progressivement passer
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sous la botte de l'occupant.
Ce dernier commence par inviter à l'amitié franco-allemande,
puis au fur et à mesure que la guerre se durcit et que la résistance s'affirme, imobilise pour le STO, pour la défense de l'Europe et la lutte contre le bolchevisme.
Enfin devant l'irrésistible poussée des forces alliées, il tente de faire front en utilisant tantôt la
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dérision, tantôt la haine pour les atrocités des alliés.
2 La propagande politique en Allemagne
Les premières affiches exaltent la force de l'Allemagne, son chef et son armée, confortées par les succès de la Wehrmacht.
Mais au fur et à mesure que la situation militaire devient plus confuse, l'Allemagne cherche des armes idéologiques et croit les trouver dans l'image du complot anti-juif et la lutte contre le Bolchevisme.
Quand l'avancée des alliés et des Russes devient une menace pour l'invasion
de l'Allemagne, le régime nazi fait appel à la jeunesse pour prendre
la relève et combler les vides laissés dans une armée saignée
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et qui recule sur tous les fronts. Et il mobilise les habitants pour que les grandes métropoles ne tombent pas aux mains des ennemis et que les Allemands se protègent des bombardements.
3 La propagande politique en URSS
La propagande soviétique pendant la 2e guerre mondiale fait appel au patriotisme autant sinon plus qu'à l'idéologie. On invoque la mère patrie des Soviets qui invite au rasssemblement des énergies
tandis qu'on exalte la résistance des soldats qui doivent défendre
la capitale.
Puis c'est la victoire de Stalingrad et commence alors la course vers l'Ouest qui verra triompher
l'armée rouge.
4 La propagande politique chez les Alliés
Il est instructif de comparer la propagande politique en Grande-Bretagne qui joue volontiers sur les métaphores de la résistance comme si elle voulait démontrer qu'au-delà de la réalité des bombardements il y a un fighting spirit,
et celle des Etats-Unis qui vise d'abord à sensibiliser la population américaine,
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et secondairement à financer l'effort de guerre par l'emprunt.
L'attaque de Peral Harbour a été plus décisive pour l'entrée en Guerre des Etats-Unis que les méfaits du nazisme et la défaite de 1940.
5 La propagande politique dans les autres pays
Il s'agit bien d'une guerre mondiale et la profuision des affiches de propagande le montre. On trouvera ci-après une affiche grecque (qui démarque l'affiche de Faivre "on les aura" de 1916)
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une affiche des Philippines et une de Nouvelle-Zélande
enfin une caricature du Président Roosevelt destinée à la population japonaise.
